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Ce sein au réveil !

20130512-090943.jpgRue des Erables, Montréal, 8h27 dimanche de la fête des mères.

Qu’ai-je donc fait ? On m’offre un cadeau.

Lueur du matin. Lit chaud.

Ah ! Ces doux matins du printemps qui ne sont pas sous le joug des réveils bousculés par le dictat des horaires frénétiques.

Sur une trame de fonds de café et de la fraiche odeur de la saison de tous les espoirs, je me réveille enfin.

Inspiration

J’entends la discussion matinale des oiseaux.

Je devine sa chaleur corporelle. Sous la couverture, nos jambes ne font qu’une ! Elles sont entrelacées comme si elles avaient combattues toute la nuit et étaient mortes, l’une sur l’autre, de fatigue !

Je faufile une main sur sa cuisse brûlante ! La sensation est parfaite. Sa douceur est enivrante et je m’en rejouis.

J’ouvre doucement les yeux. L’image est floue, je distingue a peine les formes de sa silhouette. Son visage est serein et vulnérable. Qui sait ce a quoi elle rêve en ce moment. J’ai le goût de l’embrasser simplement.

Un rayon de soleil est entré par effraction dans notre chambre. Une invasion de domicile. Il semble fixer une destination précise.

Soudainement et furtivement une vision me chavire. Ma pupille se dilate. Je connais désormais la cible du rayon de soleil.

Devant moi, son sein dénudé et nonchalant me regarde ! Il a fait fit du chemisier de nuit. Il est rebelle et fier. Lumineux.

Tel l’oeil de Sauron du Mordor, il me fixe. Je suis sous son contrôle.

D’une beauté chaque fois saisissante, il m’hypnotise encore. Je suis sous son emprise. Il est l’oeil qui regarde et dicte. Je courbe l’échine et m’incline. Une telle beauté ne peut que gouverner. Je suis a son service. Son esclave.

Il nourrit l’amour, la beauté, le sexe et … La vie.

Son corps entier sous la couverture, seul un sein généreux est exposé en offrande.

Il est puissant et peut les gouverner tous !

Elle dort toujours.

Je m’en approche. Il est arrogant. Mais telle une bête sauvage, il m’accepte et me donne sa confiance !

Ce sein est d’une perfection saisissante. Chef d’oeuvre de la nature. Mère porteuse de tous les rêves. L’amazone de tous les seins dénudés.

Je me lance dans le vide. J’approche enfin mes lèvres ! Il semble deviné déjà tout l’amour que j’ai pour lui. A quelques millimètre de lui, Il se contracte de bonheur. Je sens sa chaleur.

Je suis maintenant en infraction. Je sens l’amour monter en moi. J’arrive a destination.

Odeur de miel, nectar des nymphes

Elle dort toujours.

J’y pose mes lèvres délicatement.

Je dois vous quitter, j’ai un dieu à honorer !!

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Big bird in a small cage

À de rares occasions au cours d’une vie, il y a de ces moments où tout semble parfait. Le temps ralenti, les angoisses disparaissent. De pures moments de bonheur.

Direction Philadelphie. Autobus. Voyage de nuit.

La vie semble avoir de ces moments lumineux.

Sur le chemin de la Pennsylvanie, les panneaux annonçant les routes et les villes défilent. Après plusieurs kilomètres de route à méditer (on peut se le permettre quand un chauffeur de bus s’occupe de garder une ligne droite) , mon esprit allégé pense à toi.

Loin des tracas, du stress et des échéanciers, je vis l’un de ces moments de grâce.

Quelques heures passent et je ne peux fermer l’oeil. Soudain le ciel ajoute quelques teintes chaudes à sa palette. Les premiers indices d’une journée qui s’annonce lumineuse.

Les premiers bourgeons, la chaleur, une mélodie, un café annonçant un levé de soleil.

Mes yeux regarde la route s’enfuir. j’ai l’impression d’être seul dans ce bus bondé. Mon regard est hypnotisé par ces paysages qui défilent sous mes yeux.

Les arbres, les plaines et les montagnes défilent. Je suis témoin de la renaissance de la vie. Le printemps me fait de l’oeil.

Je vois ton visage.

De petites fleurs émergent du sol. La terre assoiffée se réhydrate. Les oiseaux rentrent maintenant à la maison.

Je vois ces oiseaux, des milliers, en rang serré pointant le nord. Direction Montreal probablement. Peut-être ! Ces migrateurs se présenteront à toi d’ici quelques heures. Pendant qu’ils s’approchent de toi, je fais le chemin inverse.

Je pense à toi.

Et si le printemps approuvait désormais notre amour ?

« Big bird in a small cage » de Patrick Watson joue dans mes oreilles. Je vis l’un de ces moments merveilleux et éphémères.

Je constate que tout le monde est profondément endormi.

Je suis seul. Ma fenêtre. Les paysages défilent toujours. Territoires inconnus.

Mes yeux constate désormais que le soleil nous dévoilera ses intentions bientôt.

Le corps et le coeur léger, j’ai cette émotion que me saoule. Je comprends à cet instant à quel point je t’aime, à quel point tu es mon grand amour. Je suis heureux. Tu es tout pour moi. Je le réalise enfin.

Je repense au chemin parcouru. Comment regretter un seul de ces moments !

J’aimerais bien partager mes vieux jours avec toi. Faire le tour du monde à tes côtés. Voir nos enfants devenir des adultes et être fier de leurs parents.

Le doute n’est plus. Je t’aime.

Ces 40 rotations de la terre autour du soleil te vont à ravir. Que cette journée soit digne de notre amour.

« Open up your ears and heart. you put a big bird in a small cage and he’ll sing you a song. That we all love to sing along »

Ce sentiment exquis n’est pas dû à la distance et certainement pas à l’autobus. C’est un sentiment de bien-être unique dont tu es l’artisane.

Je t’embrasse tendrement toi, mon dernier amour.