Grain moulu et ma douce !

Le félin domestique dans une simili attaque gagnée d’avance.

La vue de la terrasse arrière accueillant les précoces rayons matinales, les arômes du Week-end apaissent enfin mon esprit.

Odeurs du grain grillés, du savon a linge et des premiers lilas.

Je saisi enfin le temps, je le stoppe un moment

Je parcours les premières pages d’une offrande impromptue de ma douce. Ce qu’elle me connaît bien !

Les cent plus beaux poèmes québécois.- Pierre Graveline

De par les ruelles, j’entends les cliquetis des voisins qui commence à fourmilier.

Ce fascinant mouvement des ombres sous les balcons, manipulation du soleil.

Les pages défilent, les mots m’allègent.

Les strophes, les vers et les rimes embrassées défilent et m’entraînent dans une exquise apesanteur.

Cet instant suspendu ou enfin l’on est, simplement guider que par les sens.

Rien de plus faux que l’adage – Je pense donc je suis. Ce n’est pas l’esprit trompeur qu’il faut écouter.

Cette porte ouverte sur le monde urbain m’expose les nectars d’une fleur intense et éphémère, les murmures discrets des premières conversations matinales.

Ma douce qui va et vient en tenu de nuit, je devine ses formes invitantes.

C’est qu’il faut ressentir pour ÊTRE.

Luttant de la gauche la rigidité du livre neuf, je caresse la tasse chaude et caféine de la droite.

Je tourne la page

Élégies, quatrains et métaphores lyriques.

J’oscille désormais dans l’antichambre du rêve éveillé, je plane.

J’embrasse ma douce. Tout est parfait. Arrêtez tout !

Aaaaah ! Encore ce moment de grâce, cet instant suspendu.
20140606-191123-69083190.jpg– Un samedi matin d’été, terrasse arrière d’un triplex du Plateau Mont-Royal.

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