Un petit pont, de grands hommes

Un week-end de mai.

LucasLiliStBrunoJournée familiale impromptu. Nous déambulons parmi les hêtres, les merisiers et les érables depuis déjà quelques âcres. L’étonnante patience pédestre dont les enfants font preuve n’a d’égale que la beauté forestière qui les pousse en avant.

Plusieurs indices nous guident sur une piste historique. Petits remparts de pierre et maisons spectatrices d’événements ancestrales. On devine des histoires oubliées.

Au tournant d’un chemin mystérieux, on voit se dessiner les prémices d’un pont. Il côtoie un superbe paysage escorté par un lac immobile, et tout de même puissant. Il est chatouillé par un bras aquatique qui se glisse sous ses 3 arches.

Ce pont ne m’avait toujours pas dévoilé toute sa voilure. Mais je sentais déjà, sous mes pieds, toute sa force et son histoire.

Qui avaient déjà foulé ce pont ? Quelles histoires tristes et joyeuses avait-il à nous raconter ?

Le mouvement côtoie l’immobilité. Le mortel, l’immortel.

Nous terminons de fouler ce pont et soudain, l’émotion. Ce spectaculaire pont, quoique petit, est par sa stature, son design et son architecture, gigantesque !

Est-il seulement conscient de toute sa force ?

Ces hommes qui avaient contribué à son érection étaient assurément de grands hommes, de grands artistes. Ils ont créé une oeuvre artistique aussi pratique qu’émouvante.

Je pense à ces gens qui l’ont foulés au cours de l’histoire. Certains en quête d’un rêve, d’autres, à la poursuite de patriotes en fuite. Je pense à cette femme et ses enfants qui se sont réfugiés son ses arches, fuyant les soldats britanniques. Qui sait quoi encore ?

Il est le chemin, le bras protecteur et la voie.

Qui peut en dire autant ?

Je pense à toi qui a sculpté, pierre par pierre, ce chef d’oeuvre. Toi qui a construit un géant qui te dépasse. Tes mains créatrices, je les vénère encore !

Pont, tu ES ces hommes ! 

Pont

Et ces marcheurs inconscients qui piétinent ta colonne, comme si tu étais l’asphalte coin Ontario et Papineau ! 

Ce sein au réveil !

20130512-090943.jpgRue des Erables, Montréal, 8h27 dimanche de la fête des mères.

Qu’ai-je donc fait ? On m’offre un cadeau.

Lueur du matin. Lit chaud.

Ah ! Ces doux matins du printemps qui ne sont pas sous le joug des réveils bousculés par le dictat des horaires frénétiques.

Sur une trame de fonds de café et de la fraiche odeur de la saison de tous les espoirs, je me réveille enfin.

Inspiration

J’entends la discussion matinale des oiseaux.

Je devine sa chaleur corporelle. Sous la couverture, nos jambes ne font qu’une ! Elles sont entrelacées comme si elles avaient combattues toute la nuit et étaient mortes, l’une sur l’autre, de fatigue !

Je faufile une main sur sa cuisse brûlante ! La sensation est parfaite. Sa douceur est enivrante et je m’en rejouis.

J’ouvre doucement les yeux. L’image est floue, je distingue a peine les formes de sa silhouette. Son visage est serein et vulnérable. Qui sait ce a quoi elle rêve en ce moment. J’ai le goût de l’embrasser simplement.

Un rayon de soleil est entré par effraction dans notre chambre. Une invasion de domicile. Il semble fixer une destination précise.

Soudainement et furtivement une vision me chavire. Ma pupille se dilate. Je connais désormais la cible du rayon de soleil.

Devant moi, son sein dénudé et nonchalant me regarde ! Il a fait fit du chemisier de nuit. Il est rebelle et fier. Lumineux.

Tel l’oeil de Sauron du Mordor, il me fixe. Je suis sous son contrôle.

D’une beauté chaque fois saisissante, il m’hypnotise encore. Je suis sous son emprise. Il est l’oeil qui regarde et dicte. Je courbe l’échine et m’incline. Une telle beauté ne peut que gouverner. Je suis a son service. Son esclave.

Il nourrit l’amour, la beauté, le sexe et … La vie.

Son corps entier sous la couverture, seul un sein généreux est exposé en offrande.

Il est puissant et peut les gouverner tous !

Elle dort toujours.

Je m’en approche. Il est arrogant. Mais telle une bête sauvage, il m’accepte et me donne sa confiance !

Ce sein est d’une perfection saisissante. Chef d’oeuvre de la nature. Mère porteuse de tous les rêves. L’amazone de tous les seins dénudés.

Je me lance dans le vide. J’approche enfin mes lèvres ! Il semble deviné déjà tout l’amour que j’ai pour lui. A quelques millimètre de lui, Il se contracte de bonheur. Je sens sa chaleur.

Je suis maintenant en infraction. Je sens l’amour monter en moi. J’arrive a destination.

Odeur de miel, nectar des nymphes

Elle dort toujours.

J’y pose mes lèvres délicatement.

Je dois vous quitter, j’ai un dieu à honorer !!

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